Rappelons l’opposition traditionnelle entre les philosophes, servant la vérité, et les sophistes vulgaires, enseignant l’art de convaincre de tout et rien, pour de l’argent. Cette opposition, dans sa pureté et son fracas, c’est bien entendu à Platon, démiurge de la pensée, que nous la devons. Platon n’eut de cesse, dans ses dialogues, de ferrailler contre des sophistes, s’incarnant au fil des pages dans les personnages de Protagoras, Gorgias ou Calliclès.